Une opération de croissance externe, par opposition à la croissance organique, consiste à développer une entreprise par le biais d’un rapprochement avec une autre entreprise. On distingue deux moyens principaux d’effectuer le rapprochement de deux entreprises : le processus de fusion-acquisition (acquisition / reprise d’entreprise) et la création d’alliance (joint-venture, coopération, collaboration).
Une opération de croissance externe permet à une entreprise d’accélérer son projet de croissance. Le rapprochement de deux entreprises peut avoir des objectifs divers (se spécialiser, se diversifier, s’internationaliser, etc.) et permet à l’entreprise acquéreuse (ou aux deux entreprises dans le cadre d’une alliance) de réaliser un projet de croissance tout en gagnant du temps et/ou en s'abstrayant de certaines barrières à l’entrée.
Ainsi, la croissance externe est un levier de création de valeur et constitue l’un des moteurs de la stratégie de développement de l’entreprise. En plus de permettre à une entreprise de grandir et d’atteindre une taille critique, la croissance externe peut permettre de générer des synergies, d’accéder à de nouveaux marchés, de renforcer son positionnement concurrentiel, d’acquérir de nouveaux savoir-faire, de créer des économies d’échelles en mettant en commun les compétences et en mutualisant les coûts ou encore de sécuriser des approvisionnements.
En réalisant des fusions-acquisitions, les PME et ETI accélèrent leur stratégie de développement.
L’entreprise est ainsi amenée à considérer une opération de croissance externe de façon défensive ou offensive, et en particulier lorsqu’elle cherche à se développer. On distingue trois grands types d'opérations :
De manière plus détaillée, il existe certains exemples récurrents de croissance externe répondant à des stratégies de développement différentes :
Afin de réaliser une croissance externe, l’entreprise dispose de plusieurs outils : l’acquisition (incl. fusion-absorption et apport partiels d’actifs) et l’alliance.
On distingue trois modalités principales d’acquisitions. Lorsqu’une entreprise acquise est intégrée au côté de l’entreprise acquéreuse dans une nouvelle entité, on parle de fusion (e.g. Snecma et Sagem ont formé Safran). Au cours d’une absorption, l’acquéreur fait l’acquisition d’une entreprise en l’intégrant en son sein, entraînant ainsi la disparition de la cible en tant qu’entité autonome. Un apport partiel d’actif consiste en un échange d’une partie des actifs d’une société cible contre des actions émises par le repreneur.
Une alliance est moins engageante car elle est réversible. Il s’agit d’une entente contractuelle entre des entreprises concurrentes ou potentiellement concurrentes. En ce sens, une alliance constitue une stratégie dite « collaborative » ou « relationnelle ». On distingue trois modalités principales d’alliance :
La reprise d’une entreprise nécessite une mobilisation de fonds, entrainant dans la plupart des cas le recours à un endettement ou à une ouverture du capital.
Un autre élément à prendre en compte est la phase d’audits de la société cible indispensable pour l’entreprise acquéreuse pour valider l’intérêt stratégique du rapprochement et la compatibilité des organisations et pour payer le « bon » prix. Il est donc clé, avant de mener des opérations de fusions-acquisitions, de réaliser des due diligences approfondies sur la société cible, en particulier son organisation, son management et ses états financiers, afin de vérifier sa santé financière et l’exactitude des résultats présentés.
Les fonds d’investissement, comme InnovaFonds, maitrisent les processus d’acquisition d’entreprises et sont ainsi des partenaires clés pour accompagner les dirigeants dans des opérations de croissance externe.